Le réseau social Facebook œuvre pour minimiser le nombre d'utilisateurs dans le monde pour lesquels la nouvelle réglementation européenne en matière de protection des données s'appliquera.
Cette semaine, Facebook a annoncé le déploiement de ses nouveaux paramètres de vie privée. Ce déploiement concerne d'abord l'Europe et s'inscrit dans le cadre du respect du règlement général sur la protection des données (RGPD) qui entrera en vigueur fin mai pour les citoyens européens.
Facebook a laissé entendre que les utilisateurs dans le monde entier bénéficieront des paramètres et protections qui s'appliqueront aux Européens, en soulignant néanmoins que les utilisateurs européens auront droit à des détails spécifiques.
Quand le réseau social titre " Facebook se conforme au RGPD et offre de nouvelles protections à tous, partout dans le monde "et assure " qu'il n'y a aucune différence dans les contrôles et les protections que nous offrons aux utilisateurs à travers le monde ", tout n'est en réalité pas si clair. Du moins, Facebook prend des précautions.
À Reuters, Facebook a confirmé un changement à venir dans les conditions d'utilisation. Pour les utilisateurs hors d'Europe, ils dépendront du siège mondial de Facebook situé aux États-Unis en Californie. C'était déjà le cas pour les utilisateurs de Facebook en Amérique du Nord, mais ceux en Afrique, Asie, Australie et Amérique latine étaient rattachés à Facebook Irlande.
Contrairement aux utilisateurs européens qui demeureront sous l'égide de Facebook Irlande, ce sera le droit américain - et sa vision de la protection des données personnelles - qui prévaudra pour tous les autres… pas le RGPD. Selon Reuters, la migration va concerner 1,5 milliard de personnes.
La manœuvre - en tout cas hors d'Europe - aurait pour objectif de permettre à Facebook d'éviter les mesures les plus répressives du RGPD, dont les lourdes sanctions financières en cas de non-respect. Jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires mondial.
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